Pour Thomas d'Aquin, les maléfices sont classés comme péchés mortels. Terme banal, maléfices indiquaient le « mauvais œil » ou plus précisément un mal fait par un regard. Mais on l’appelle également un « mauvais sort » c'est-à-dire réalisation d’un acte symbolique dans le but de nuire ou de se venger.
C’est une forme brute de la magie, utilisée par ignorance, voire par naïveté dans diverses situations. Au cours de l’époque médiévale, la pratique des maléfices était considérée comme un métier à part entière. Celui qui l’applique s'appelle alors sortiarius. Cette méthode consiste à la divination pour ensuite orienter le sort vers la personne cible par le biais des envoûtements.
Le sortiarus n’est rien d’autre que l’héritier occidental des magiciens de l'ancienne Perse et de l'Assyrie. Au début, il s'agissait d'une étude officielle des astres mais au fil du temps, ils utilisaient la méthode occulte pour des représailles particulières. Ils avaient comme successeurs des groupes très variés comme les « sorciers modernes ». Devenu très prisés, ils bénéficiaient de l'estime des peuples qui voyaient en eux de vrais « professionnels » ayant un statut social très élevé.